Chers professionnels de la santé,
L’approche catégorielle en psychiatrie a montré ses limites, tant pour sa validité que pour son utilité clinique. Ces dernières années, de nombreux travaux identifient un «trouble de l’ipséité» ou une perturbation du «self minimal» en tant que structure fondamentale des manifestations psychotiques. Ces approches reposent sur la notion de self. Celle-ci, développée en psychanalyse et en psychopathologie phénoménologique, s’appuie également sur de nouveaux champs de recherche en science cognitive ou en neurobiologie, mais aussi en philosophie phénoménologique.
L’objectif de ce colloque est d’interroger ce self ou les circuits de l’ipséité à travers ces différents paradigmes, et de montrer la pertinence de ces apports dans les interventions cliniques. Ensemble, nous tenterons de découvrir et de dévoiler les différentes couches du self grâce à un éclairage transdisciplinaire qu’il est rare de porter sur ces phénomènes pourtant si complexes. L’objectif de fond de cette journée sera de mieux appréhender les difficultés que le patient, dans son intimité la plus profonde, entretient avec lui-même.
Dr Marc-André DOMKEN, Marie-Noëlle LEVAUX, Cellule Recherche, secteur Santé Mentale, ISoSL
Dr François MONVILLE, service Cadran, secteur Santé Mentale, ISoSL
Jérôme ENGLEBERT, Université de Liège